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L'ABBOMINABLE AVENTURE

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15 août 2010

L'Abbominable Webmaster nous a quittés

Christian Truchi, le webmaster, créateur et administrateur de ce site nous a quitté le samedi 7 août 2010 d'un arrêt cardiaque.

Ce site internet, véritable cri d'amour pour le village de son enfance n'évoluera donc plus dans le futur.

Néanmoins, nous ferons en sorte qu'il reste disponible d'accès pour tous les Abbominables d'alors, tous leurs descendants et toute personne intéressée de près ou de loin à l'histoire de ce coin de terre d'Algérie.

Ainsi, son travail de mémoire ne tombera pas dans l'oubli.

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21 décembre 2009

VIVE 2010 !!!


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A tous les Abbominables et les autres :

JOYEUX NOËL !

BONNE ET HEUREUSE ANNEE 2010 - BONNE SANTE !

Et à ABBO 2010 à SANARY-SUR-MER... si DIEU VEUT (bien sûr) !...




29 octobre 2008

LA FAMILLE BESSON



Curieux et tragique destin que celui de la famille de ce François Besson, débarqué du transport d'Etat "Ardèche" le 12 octobre 1872 à Dellys avant d'être acheminé vers le site retenu pour fonder le village de Bois-Sacré. Il fait partie d'un contingent mixte d'émigrés en provenance essentiellement des villages de Castellar et Moulinet dans l'arrière-pays mentonnais et il s'est embarqué avec une domestique et deux des enfants issus de son mariage. Sur place, en Algérie, le 9 mars 1873, l'instituteur en retraite François Besson participe au tirage au sort des lots de colonisation du village qui commence à pendre forme : il reçoit une concession de 26ha 38a 50 ca composée d'un lot urbain (4.50 ares) destiné à recevoir une maison, d'un lot de jardin pour des cultures de première nécessité (30 ares) et de 3 lots de cultures disséminés sur le territoire de la nouvelle commune. Comment un simple Instituteur a-t-il pu devenir colon-concessionnaire en Algérie ? Voici son histoire...

François Besson est né le 1° mars 1824 à Yvetot (en Seine alors Inférieure), Rue des Arpents, de Jean-François, fabricant (sic) et de Rose-Prudence Dufresne, mariés le 8 juillet 1823 à Valliquerville (76). On le retrouve quelques années plus tard dans l'Allier, à St-Donat, entre La Bourboule et Bort-les-Orgues, où il exerce comme instituteur. Le 24 février 1847, il y épouse une fille du pays, Jeanne Manaranche, née le 19 août 1826 de Michel et Marguerite Brugeat. Cinq enfants vont naître de cette union et jalonner un parcours qui aboutira à Bois-Sacré. Les deux filles aînées naissent à Vernusse, dans la région de Saint-Pourçain-sur-Sioule : Mathilde-Rose, le 19 mai 1853 suivie de Françoise-Delphine, le 5 novembre 1854. C'est à Vendat, tout près de Vichy que naît Eugène en 1856. L'appel du sud semble irrésistible puisqu'Amélie suivra, le 27 février 1863 à… Peillon, dans les Alpes-Maritimes. Le 25 novembre 1865, François Besson est installé comme instituteur à Moulinet où il reste jusqu'au 22 février 1867, remplacé par Cyprien Chardon. Et Pierre-Joseph verra le jour à Castellar le 22 avril 1869. Dans sa nouvelle résidence, outre les fonctions d'instituteur, François Besson exerce également celles de Secrétaire de Mairie et il n'est pas rare de le trouver cité comme témoin lors de l'établissement de nombreux actes de l'Etat-Civil local.

Outre-Méditerranée, Mathilde épouse Louis-Léon Chazalon le 30 mars 1875 à Rébeval. Le marié, qui est originaire de l'Ardèche, demeure à Isserbourg et la famille Besson habite à ce moment, curieusement, à Ben N'Choud, sur la rive droite du Sébaou, à 2 kilomètres du village (Aucune explication n'a encore été trouvée pour ce... "dépaysement"). Néanmoins, on notera la naissance de deux enfants à Bois-Sacré (commune de rattachement de Ben N'Choud) : Armand-Louis-François, le 31 octobre 1883 et Eugène-Ernest-Armand, le 8 août 1887. Quelques années plus tard, devenue veuve, Mathilde sollicite une concession à Isserbourg (Dossier 2M152A). Elle a encore trois enfants avec elle : Hélène, Armand et Albert.

Le 23 juillet 1877, Delphine se marie à son tour avec Jean-Pierre-Ernest-Gilbert, originaire du Calvados, chapelier de son état et résidant "provisoirement" à Bois-Sacré. Louise-Eugénie-Ernestine-Rose voit le jour le 27 avril 1878 ; elle décèdera le 6 janvier 1955 à Tizi-Reniff. Jules-Léon-Louis lui succèdera le 17 juillet 1880. En l'absence de documents plus précis (il semble bien que le couple Gilbert n'ait pas demandé de concession de terres), c'est vraisemblablement cette même Delphine, devenue veuve elle aussi, qui donne le jour en sa maison, à Bois-Sacré, à un enfant né de père inconnu : Marcel-Pierre-Adrien le 8 juin 1890. Il décèdera 6 mois plus tard et Delphine lui survivra quelques mois : elle meurt, à son tour, le 2 avril 1891 à l'Hôpital de Dellys.

Et en quelques années, la "grande faucheuse" va quasiment décimer cette famille qui a pourtant tellement "bourlingué". C'est tout d'abord le benjamin, Pierre-Joseph, qui décède le 7 mars 1881. Deux ans et demi plus tard, le 10 août 1883, c'est Amélie que l'on porte en terre. Chagrin, maladie, autre raison... François s'éteint, à l'Hôpital de Dellys lui aussi, le 26 novembre 1883. Il ne verra pas la disparition d'Eugène, le 15 octobre 1885 : le benjamin des garçons était devenu Secrétaire de Mairie tout en s'occupant des terres familiales. Le 18 octobre 1889, Jeanne Manaranche rend le dernier soupir.


A Abbo, la mémoire des Besson avait totalement disparu, bien avant le retour définitif en 1962.


31 août 2008

MA GALERIE D'ANCÊTRES


La plupart de mes ancêtres sont originaires de Moulinet, petit village perché entre Sospel et le Col de Turini (cette route est aujourd'hui le décor de l'une des plus spectaculaires étapes du Rallye de Monte-Carlo), dans le départementement des Alpes-Maritimes.

Les plus anciens d'entre eux avaient atteint, et même dépassé, la cinquantaine et les familles nombreuses ne se comptaient plus: sur les flancs de leurs montagnes, de très dures conditions d'existence ne leur permettaient pas de vivre à leur faim en dépit d'un labeur quotidien incessant. Comment ces chefs de famille auraient-ils pu résister aux promesses, largement dispensées, d'une vie meilleure outre-Méditerannée?

Du côté paternel, ma lignée "algérienne" commence avec Jean-Baptiste, dit Sixto (1810-1887), travailleur acharné qui eut le front d'assigner l'Etat en justice pour les tracasseries administratives dont il était l'objet : mais c'était le combat perdu d'avance du pot de terre contre le pot de fer. Venu en Algérie avec ses trois derniers enfants, il eut la douleur de perdre son fils aîné, Louis, décédé à 34 ans. Mon grand-père, mon père, mon frère cadet et moi-même sommes nés dans le village fondé par mes ancêtres. Ma grand-mère paternelle n'est par contre venue y vivre qu'après son mariage: âgée de 10 ans, elle était arrivée à Flatters, dans la vallée du Chéliff, en 1889.

Du côté maternel, Ange-Vincent Moschetti, le fondateur de la lignée n'a vécu qu'un an à Bois-Sacré où il était arrivé avec au moins 5 enfants. Le partage d'une propriété de moins de 30 ha a très probablement incité son fils cadet, Pierre, à tenter une nouvelle aventure à Masséna, centre nouvellement ouvert dans la vallée du Chéliff. Mon autre trisaïeul maternel, Jean-Baptiste Giuglaris s'y résoudra également. Deux de leurs enfants, Michel et Françoise, s'y sont mariés en 1910 avant de revenir à Abbo dans les années 30, attirés par un nouveau but : planter de la vigne

Voir l'album-photos


3 mars 2008

LA FONDATION DU VILLAGE


En Algérie, 1871 a vu le déclenchement, par le Bachaga de la Medjana Si Mokrani, de l'insurrection kabyle qui débute dans la région de Bordj-Bou-Arréridj le 14 mars. Les causes en sont multiples : les suites désastreuses de la défaite de la France en 1870, des influences religieuses, les nombreuses maladresses de l'Administration vis à vis de chefs locaux, un réel esprit d'indépendance manifesté par les populations kabyles. Cette sédition prendra fin au début du mois de juin. Le 12 août, un arrêté du Commissaire Extraordinaire de la République en Algérie, Alexis Lambert, prononce le séquestre apposé sur "tous les biens des indigènes en état d'hostilité." Le territoire du nouveau village sera établi sur les terres séquestrées des Douars Isser-Djedian et Boubérak, ce qui repésente 1/5 de leur étendue totale (Photo N° 1 de l'album "Les actes fondateurs").

C'est au cours de l'été de cette même année qu'Adraste Abbo tourne son regard vers l'autre côté de la Méditerranée et envisage d'y acquérir une propriété importante. Le 16 septembre, le Gouverneur Général de Gueydon accuse réception de la demande introduite par le Préfet des Alpes-Maritimes et résume parfaitement le projet initial : obtenir 4 à 500 hectares de terres et amener avec lui une petite colonie de 200 personnes environ (Photo N° 2). Le processus est enclenché. Adraste Abbo est invité à trouver le site où il implantera un nouveau village ; de son côté, son fils Rémus prospecte l'arrière-pays niçois pour engager des volontaires et, parallèlement, l'Administration se met en route pour concrétiser le projet.

Le 10 janvier 1872, l'Amiral de Gueydon est amené à donner son avis sur la création d'un ensemble de villages dans la vallée du Bas-Sébaou : il s'agir d' "assurer la sécurité des deux routes qui relient Dellys à Alger et à Tizi-Ouzou, au moyen de la création d'une suite de villages se reliant les uns aux autres et pouvant se prêter un mutuel appui" (Photo N° 3). Début février, une Commission ad-hoc a remis son rapport sur "la création d'un centre de 75 feux dans les Isser-Djedian" : le Gouverneur Général note l'existence de "parcelles non frappées de séquestre et dont on ne pourra obtenir la libre disposition qu'en employant l'expropriation" et il invite le Préfet d'Alger à "faire procéder d'urgence à la reconnaissance de ces parcelles, que les propriétaires consitiraient sans doute à échanger contre des immeubles, situés dans le voisinage" et il invite par ailleurs le Préfet à "faire procéder à l'établissement d'un projet régulier embrassant tous les travaux préalables à l'insatallation du village" tout en demandant une grande modération des dépenses qui ne devront "pourvoir qu'aux besoins les plus indispensables" (Photos N° 4 & 5). Huit jours plus tard, il signe l'Arrêté déclarant d'utilité publique prescrivant l'installation du nouveau centre de population qui sera doté d'un territoire de 2 156 ha et 20 a et dont le peuplement sera constitué de familles en provenance des Alpes-Maritimes (Photo N° 6).

Le 27 mai (Photos 7 à 10), le Préfet présente un projet complet pour le "Village Abbo" qu'il propose d'appeler Abboville. Il repose sur le travail minutieux d'un Inspecteur du Cadastre, M. Leudugers-Fortmorel : l'exiguïté relative du plateau choisi pour l'implantation du village conduira à l'attribution de lots de terres de 25 à 30 hectares, de lots à bâtir de 4 ares et de lots de jardins de 30 ares par famille et à réduire de 75 à 60 le nombre de foyers à établir. Le 6 septembre (Photo N° 11) est publié un "Avis d'expropriation d'urgence pour cause d'intérêt public" des terrains nécessaires à la constitution de ce nouveau centre. Pendant ce temps, Adraste Abbo a démissionné de son mandat de Maire à Castellar et le 12 octobre, il accueille un premier contingent de 47 émigrants amené par le transport d'Etat "L'Ardèche" ; ils sont conduits à Ouled-Kheddache puisque sur place rien n'est prêt pour les accueillir. Trois jours plus tard, Adraste Abbo signale néanmoins : "Mes gens campent maintenant sur le plateau de Bois-Sacré sous la direction de mon fils. Ils sont contents et n'ont besoin de rien". Il essaie d'activer la légendaire lenteur administrative en annonçant, pour la fin du même mois, l'arrivée d'un important contingent de familles.

Si les travaux semblent traîner en longueur, les échanges de correspondances entre les divers services sont nombreux et le 21 octobre (Photos 12 à 15) on peut avoir une idée précise de ce que sera le village avec le Plan de lotissement dû à M. de Mazas, Ingénieur Ordinaire (sic) des Ponts et Chaussées : il comprend 65 lots urbains et 10  lots à usage industriel (qui ne seront jamais utilisés à ces fins, mais deviendront aussi lots urbains lors d'un agrandissement du village. Le 19 janvier 1873, 280 personnes débarquent à Dellys d'un autre transport d'Etat "La Dordogne" (Photo N° 16) amenant avec eux 60 tonnes de bagages.

Voir les photos

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3 mars 2008

Adraste ABBO (1815-1898)

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Ce portrait du fondateur du village était suspendu dans le hall d'entrée de la Mairie, au-dessus de la porte de la salle du Conseil Municipal. Qui était donc celui par qui tout est arrivé ?

Famille de vieille souche fortement implantée dans la région de Vintimille où il serait question d'elle en 1303, les Abbo apparaissent à Menton au XVII° siècle lorsqu'Honoré et Géronime Abbo y font baptiser deux jumeaux en la paroisse St Michel. C'est d'un autre garçon que descendra, cinq générations plus tard, Joseph Antoine Louis, dit Adraste.

Il naît à Menton le 22 décembre 1815 de Honoré Gabriel et d'Ursuline Faraldo. Il a environ 35 ans lorsqu'il épouse Clémentine Fornari. Ils auront deux enfants dont Rémus, né le 19 mai 1852, qui secondera son père pour recruter les paysans de l'arrière-pays mentonnais tentés par la perspective de jours meilleurs pour eux et leurs enfants.

C'est dans les années 60 qu'il décide de se lancer dans la politique active : il devient Maire de Castellar, un village des environs de Menton. On lui doit, entre au
tres, la construction de la mairie et des écoles ainsi que des travaux sur l'église et le presbytère. On dit de lui qu'il est un grand voyageur, qu'il connaît de nombreux pays, qu'il aurait été enlevé par les Turcs et envoyé aux galères, qu'il connaîtrait personnellement l'Amiral-Comte de Gueydon, Gouverneur Général de l'Algérie. Après s'être fait le chantre "de la cause française lors du plébiscite qui devait donner le Comté de Nice à la France", le voici en 1871 décidé à tenter sa chance en Algérie où il souhaite acquérir une propriété de 300 hectares. Pour ce faire, il se fait fort d'amener avec lui quelques 300 personnes pour créer un village de toutes pièces. En conclusion d'une enquête demandée par les services du Gouvernement Général, le Préfet des Alpes-Maritimes conclut que "Monsieur Abbo a toutes les qualités nécessaires pour imprimer une sérieuse impulsion [...] à la colonisation et [...] qu'elle ferait de rapides progrès s'il y avait en Algérie un certain nombre d'hommes intelligents, entreprenants et honnêtes comme lui".

17 février 2008

AVANT-PROPOS

En créant un premier site consacré à Abbo, mon village natal, j'étais loin d'imaginer qu'il serait honoré par un peu plus de 2 000 visiteurs et curieux en deux ans de fonctionnement. Il m'a valu des messages toujours fort sympathiques de correspondants anonymes, souvent Algériens, heureux de découvrir une histoire qu'ils connaissaient mal, ou peu, ou pas du tout.

La technique des "pages perso" de l'époque, jointe à mes connaissances informatiques assez élémentaires, a fait que ce premier essai valait ce qu'il valait : il avait, je pense, le mérite essentiel d'exister. Le grand regret, souvent exprimé par mes correspondants, résidait essentiellement dans la taille par trop réduite des photos et l'impossibilité de les agrandir pour en apprécier tous les détails. Le développement du blog et le devoir de mémoire très ancré en moi m'ont incité à me consacrer à nouveau à l'histoire de mon village, et ce, dans une forme beaucoup plus large. Je fais en effet totalement miennes les paroles du grand écrivain américain John Dos Passos : "Vous pouvez arracher l'homme au pays,mais vous ne pourrez arracher le pays au coeur de l'homme".

Pourquoi "L'Abbominable aventure" (le titre me fut soufflé un jour par mon ami Charly Guibbaud) ? La fondation de Bois-Sacré fut, il faut bien en convenir, une aventure abominable dans les toutes premières années d'existence de ce petit village avec la présence quotidienne de la peur, de la misère, de la maladie et de la mort dans un environnement hostile. Mais cette aventure est, et restera, Abbominable par référence à ces hommes et ces femmes qui ont vécu là-bas l'espace de trois générations : était tout simplement Abbominable celui ou celle qui était né(e) et vivait à Abbo, en Algérie.       

12 février 2008

DE BOIS-SACRE A ABBO : LE NOM DU VILLAGE

De 1873 à 1962, le village a porté deux noms : Bois-Sacré, puis Abbo avant de devenir Sidi-Daoud, nom familier à tous ses habitants puisque nos compatriotes algériens le nommaient ainsi et que c'est le nom qui était couramment utilisé dans les conversations où l'arabe était la langue d'échange entre les deux communautés. Ces deux noms français n'ont pourtant pas été adoptés aussi facilement qu'on l'imaginerait.

Lorsqu'
en janvier 1872, Adraste Abbo rend compte au Gouverneur Général de ses prospections pour la fondation d'un village, il propose de façon assez diplomatique de l'appeler "Gueydonville", ce que le Comte de Gueydon décline, "au moins pendant le temps de [mon] mandat" écrit-il. Au mois de mai de la même année, c'est le Préfet d'Alger qui propose un avant-projet de création du village qu'il souhaite appeler "Abboville", ce qui sera aussi refusé par le Gouverneur, cette fois "au moins du vivant du fondateur".

Le 16 juin, une circulaire annonce l'expropriation prochaine "des terrains nécessaires pour constituer le périmètre du centre de population des Issers-Djedian, au lieu-dit le Bois-Sacré". Pourquoi ce nom ? Bois-Sacré se rattacherait à la présence, derrière la Cave Coopérative, d'un bois d'oliviers où se serait trouvé le tombeau d'un marabout local. En 1954, des travaux d'agrandissement de la Cave bouleversaient quelque peu le terrain et l'on avait construit une petite kouba probablement pour apaiser des sensibilités religieuses. En janvier 1873, juste après l'installation des "Alpins de M. Abbo", Rémus Abbo rédige une lettre-pétition qu'il date simultanément de Bou-Sikri/Bois-Sacré.

Il semblerait que le premier nom du village soit donc une déformation phonétique du nom d'un lieu-dit. Ce que pense Louis Rinn dans "Les origines berbères. Etudes linguistiques et ethnologiques". Il cite un lieu-dit : Bou Asakeri (qu'il traduit par le lieu du soldat) et il décrit un bois d'oliviers, "[...] ce bois sacré qui passe volontiers pour avoir fourni le nom donné officiellement au village créé en cet endroit [...]). Théorie un peu mise en doute par l'Abbé Marchand vers 1935 : pour lui, pas de bois sacré, mais un soldat, mort en coupant la branche sur laquelle il était assis. Lui aussi parle de Bou Askri devenu Bois-Sacré qui en tout cas devient commune de plein exercice, sous ce nom, le 1° janvier 1879.

Après le décès de son fondateur en 1898, le Conseil Municipal relança la procédure pour "Abboville" ; cette fois, c'est le Gouverneur Général Edouard Laferrière qui refusera cette appellation pour éviter toute confusion avec... "Aboutville", créé en 1889. Mais dans son dictionnaire des communes inclus dans l'édition 1908 de 'l'Algérie", Adolphe Joanne mentionnera Abboville comme "le nom officiel de la commune de Bois-Sacré qui n'a pas été adopté par l'usage". Il n'est que de voir le nombre de correspondances, dans le dossier de création du village, aux Archives Nationales d'Outremer à Aix-en-Provence, où il est question d'Abboville, voire de "village Abbo".

Finalement, et toujours suite au souhait du Conseil Municipal de voir pérenniser la mémoire du fondateur, le Préfet d'Alger proposera alors "Abbo", appellation devenue officielle au 1° janvier 1909 après avoir été entérinée par le Conseil Municipal le 15 novembre 1908.
 

24 janvier 2008

MEILLEURS VOEUX ET NOSTALGIE...

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24 décembre 2007

JOYEUX NOËL !...

Et oui ! C'et bien ici que nous pourrons, si vous le souhaitez, nous retrouver autour d'un thème dont le temps qui passe n'a peut-être pas encore totalement effacé notre besoin d'en parler.

Je vous convie à une promenade-(re)découverte de notre cher village retourné au néant depuis le terrible séisme du 21 mai 2003. Je l'ai reconstituée à partir des documents que j'ai accumulés depuis tant d'années. Mais elle peut paraître encore insuffisante et je souhaiterais pouvoir la compléter par tout document inédit que vous pourriez posséder quelque part, au fond d'un tiroir, dans un album... (par exemple, je recherche toujours des photos de ces avions qui se sont posés ou écrasés dans la commune pendant la guerre : elles existent ou ont existé, mais où ?). L'accompagnement musical est un simple essai de sonorisation pour l'instant.

Vous découvrirez également quelques aspects du "berceau" de la majorité d'entre nous : Moulinet, photos prises en 1988 lors de l'exposition consacrée à nos ancêtres par le Cercle Généalogique de Roquebrune et du Mentonais.

Quelques liens pratiques vous conduiront vers d'autres sites intéressants.

Ce blog est surtout le moyen de communiquer plus facilement les uns avec les autres. N'hésitez pas à faire des commentaires. Transmettez-en les coordonnées à tous ceux que vous connaissez, qui pourraient se montrer intéressés, mais dont je n'ai pas les coordonnées.

D'autres rubriques sont déjà en préparation et vous les trouverez à mesure sur le site. A bientôt donc.

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